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5 conseils pour préparer un entretien d'embauche après un long arrêt maladie

  • lrolet
  • 2 sept.
  • 8 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 1 jour


Des personnes attendent pour passer un entretien d'embauche

Après une longue maladie, reprendre le chemin de l’emploi est souvent une étape chargée d’émotions. L’entretien d’embauche, en particulier, peut susciter des doutes et des questions : comment parler de son parcours, des éventuels trous sur son CV, de sa maladie ou de sa RQTH (ou choisir de ne pas en parler) ? Quelles sont les étapes concrètes pour bien se préparer ?

Nous avons posé les questions les plus fréquentes que se posent les candidats en rémission ou vivant avec une maladie chronique à Marion, notre consultante et coach en bilan de compétences, et à Audrey, notre psychologue du travail. Voici leurs éclairages et leurs conseils pour aborder ce moment clé avec plus de confiance. 


1/ Si je devais retenir seulement 3 choses à préparer avant l’entretien, ce seraient lesquelles ?


Il est essentiel de vous arrêter un moment, de prendre du temps pour vous, pour mieux vous préparer, et aborder l’entretien avec clarté. Ce temps calme est essentiel pour vous poser quelques questions clés :


Votre motivation profonde : est-ce qu’elle changerait si vous n’aviez pas été malade ?

Vos attentes aujourd’hui : qu’attendez-vous de l’entreprise en termes de valeurs, rythme ou environnement ?

Votre état physique et moral : comment vous sentez-vous réellement ?

Vos limites : que ne voulez-vous plus faire, ou que ne pouvez-vous plus faire ?


Ensuite, mettez à jour votre CV en valorisant les compétences – notamment les soft skills* – que vous avez nourries pendant la maladie. Entraînez-vous à les articuler à l’oral, en vous appuyant sur des proches bienveillants ou des contacts professionnels pour vous entraîner environnés de confiance.


Le conseil de Marion, consultante Wecare@Work et coach en bilan de compétences Remémorez-vous vos valeurs, celles qui sont fondamentales, indispensables, celles qui vous portent. Plus vous serez alignés avec vous-mêmes et plus vous serez à l’aise en entretien et confiant.

 

Le conseil d’Audrey, psychologue du travail chez Wecare@work Au-delà des questions techniques, demandez-vous : qu’est-ce qui peut me donner de la stabilité le jour J ? Identifiez vos appuis concrets : une expérience dont vous êtes fier•e, un souvenir de réussite, une phrase-clé qui vous redonne confiance. Ces repères fonctionnent comme des ancrages et vous permettront de rester centré•e, même si le stress monte.


2/  Mon CV comporte une longue période d’arrêt. Est-ce que je dois l’expliquer, et si oui, comment ? Comment transformer ce « vide » dans mon parcours en quelque chose de positif à partager ?


Le trou dans le CV est souvent la première source d’inquiétude. Le transformer en force est possible.Commencez par faire un bilan sincère pour identifier ce que cette période vous a apporté en termes de comportements, de résilience ou d’autonomie. Quels changements avez-vous observés en vous ? Quelles forces avez-vous mobilisées, quelles ressources insoupçonnées avez-vous découvertes ?


Ces éléments peuvent donner du sens à cette pause, et être présentés comme une forme d’apprentissage personnel et professionnel – pour peu qu’on vous aide à en prendre conscience, idéalement via des échanges avec une personne de confiance.


Le conseil de Marion Ces périodes inactives professionnellement ont été, en général, très riches personnellement. Certains se sont investis bénévolement dans des associations, d’autres ont repris le sport, ou se sont beaucoup investis pour leur famille, ont découvert /pratiqué une activité…  Ces occupations ont permis de développer des compétences transférables dans le monde professionnel, qui peuvent être valorisées en entretien.


Le conseil d’Audrey Les recruteurs sont habitués à voir des parcours non linéaires. Ce qui fait la différence, c’est la manière dont vous en parlez. Préparez une explication courte et factuelle, puis orientez immédiatement la conversation vers l’avenir  : ce que vous souhaitez apporter, et ce qui vous motive dans le poste. Cela montre que vous ne restez pas figé•e sur le passé, mais que vous êtes tourné•e vers la suite. 


3/ Est-ce que je dois parler de ma maladie ou de ma RQTH en entretien… ou est-ce mieux de ne rien dire ? 


Parler de sa situation médicale peut sembler délicat, surtout dans le contexte professionnel. L’important est de réfléchir en amont à ce que vous souhaitez dire ou non. L’essentiel est d’être clair avec soi-même et de se préparer à cette éventualité. Un bon repère : imaginez-vous en entretien dans les deux scénarios — en parler / ne pas en parler. Dans lequel vous sentez-vous le plus à l’aise ?

Quel que soit votre choix, assumez-le. Certains candidats évoquent leur parcours avec ouverture, d’autres préfèrent rester discrets, voire ne pas en parler du tout. Ce qui compte, c’est d’avoir un discours posé, aligné et rassurant pour le recruteur.


Le conseil de Marion C’est un choix très personnel et qui peut changer en fonction de la personne que vous avez en face. Je dis souvent à mes bénéficiaires, que s’ils en parlent et que la personne en face réagit mal, c’est que l’entreprise n’est pas prête à l’entendre et ne sera donc pas en mesure de les accompagner correctement. C’est donc un mal pour un bien parce qu’au final, cette entreprise n’est pas faite pour eux.


Le conseil d’Audrey Il est normal d’hésiter, surtout si vous savez que certaines conditions de travail seront importantes pour vous. Demandez-vous : « À quel moment je me sentirai le plus en confiance pour en parler ? ». Pour certains, ce sera dès l’entretien, afin de poser les bases clairement. Pour d’autres, ce sera une fois qu’une relation de confiance sera installée, par exemple après la promesse d’embauche. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise stratégie : l’essentiel est que vous puissiez exprimer vos besoins au moment où cela vous sécurise le plus, pour garantir que votre travail se fera dans de bonnes conditions.

N.B. :  Les entreprises de plus de 20 salariés sont soumises à l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH). La reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) est avant tout un outil pour faire reconnaître vos droits et obtenir, si besoin, des aménagements de poste. Dans ce cadre, mentionner une RQTH sur un CV ou en entretien peut parfois constituer un atout, car certaines entreprises souhaitent valoriser ces recrutements et apprécient de connaître ce statut dès la phase de recrutement. Toutefois, cette mention reste facultative. C’est une information personnelle et confidentielle : vous êtes libre de choisir si vous souhaitez la partager,  quand et comment le faire, en fonction de ce qui vous met le plus à l’aise. L’important est que vos compétences et votre parcours restent au centre de l’entretien.



4/ J’ai envie de décrocher ce poste, mais j’ai peur de ne pas être à la hauteur… Comment gérer cette crainte pendant l’entretien ? Que faire si je perds mes moyens face au recruteur ?


La peur et le trac sont des réactions normales. Prenez le temps d’identifier vos craintes, et si possible verbalisez-les, notez-les. 

Concrètement, préparez vos affaires et votre trajet la veille. Choisissez une tenue dans laquelle vous vous sentez bien et qui reflète aussi une image professionnelle. L’idée est d’être vous-même, sans paraître négligé•e. Présentable et confortable, c’est le bon équilibre. 

Prévoyez d’arriver un peu en avance, pratiquez une respiration profonde, de la cohérence cardiaque ou une visualisation positive. Vous pouvez aussi instaurer un petit rituel rassurant — un café, un mot doux, un SMS d’un proche — juste avant ou juste après. Ces routines simples deviennent des points d’ancrage qui sécurisent.

Enfin, la visualisation et la répétition à voix haute sont deux excellents exercices pour s’entraîner, ils renforcent la confiance et limitent le risque de perdre ses moyens. Plus vous aurez intégré votre discours, plus vous pourrez vous projeter dans l’entretien et rester focus le jour J, même en cas de trac.


Le conseil de Marion Accepter les silences et de faire silence si vous avez besoin de vous recentrer et de reprendre pied après un pic de stress. Très souvent, nous avons besoin de  meubler la conversation. Prendre le temps permet de se concentrer et de reprendre le fil de l’entretien plus sereinement.


Le conseil d’Audrey Le trac est normal : il peut montrer que l’enjeu compte pour vous. Plutôt que de lutter contre cette peur, acceptez-la comme un signal que vous sortez de votre zone de confort. Préparez un plan B pour le jour J : une phrase simple et rassurante que vous pourrez utiliser si vous perdez vos moyens, comme « pardon, je reprends mon fil  ». Se donner l’autorisation d’avoir un moment de flottement aide souvent à retrouver rapidement ses appuis et à montrer sa capacité à rebondir. Un autre levier utile consiste à préparer 2 ou 3 messages (une compétence, une expérience, une qualité) que vous voulez absolument faire passer. Même si vous êtes déstabilisé•e, vous pourrez toujours revenir à ces repères. Cela donne un sentiment de contrôle, réduit l’incertitude et le stress.


5/ Quels sont, selon vous, les conseils clés pour réussir un entretien après une longue absence ? 


Pour transformer votre absence en atout et bien structurer votre retour :


1/ Clarifiez votre motivation : pourquoi ce poste, maintenant, et selon quel projet de vie et de valeurs ?

2/ Valorisez vos soft skills* et compétences acquises pendant votre période de soins ou votre absence (résilience, gestion du quotidien, introspection…)

3/ Entraînez-vous avec des personnes à l’écoute, des proches par exemple, pour travailler votre discours.


Cette préparation vous permettra non seulement d’être prêt•e, mais aussi d’incarner une posture confiante et alignée. Ce qui rassure les recruteurs.


Le conseil de Marion Mieux vous vous connaîtrez, mieux se passera l’entretien. Focalisez-vous sur vos talents, sur vos forces. Très souvent, on se dévalorise inconsciemment en se focalisant sur nos faiblesses. A contrario, avoir en tête vos talents, vos forces vous permet d’arriver plus confiant, et donc de dégager une image positive.

Le conseil d’Audrey L’entretien est aussi un moment où vous évaluez l’entreprise. Après une maladie, vos priorités ont peut-être évolué : écoutez-vous et observez si ce que propose le recruteur correspond à vos besoins. Réussir un entretien, ce n’est pas seulement convaincre l’autre, c’est aussi vérifier si le poste et l’environnement sont en accord avec vous.


Préparer un entretien après une longue maladie, c’est avant tout regagner confiance : clarifier ses priorités, valoriser ses compétences, oser assumer ses choix et s’entraîner dans un cadre bienveillant.

Pour aller plus loin, rien de tel que de rencontrer directement des employeurs engagés et particulièrement ouverts à ces parcours. Le Job Meeting organisé par Cancer@Work est une occasion unique de tester son discours, d’échanger avec des recruteurs sensibilisés à la maladie et au handicap.

Parce que se préparer, c’est aussi ne pas rester seul·e  oser s’entourer, se confronter au réel et transformer peu à peu l’entretien en une étape pleine d’élan et d’espoir. 

Envie de participer au prochain Job Meeting ? Découvrez le formulaire de préinscription en ligne.


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*Les soft skills, qu’est-ce que c’est ?


C’est un ensemble de savoir-être. Par exemple : la gestion du stress, du temps et l'organisation, l'adaptabilité, l'autonomie, la prise de recul, la communication, la capacité à créer et entretenir un réseau, la persévérance, la résilience, la curiosité intellectuelle…

« Il semble admis que le développement des soft skills relève de l’expérience vécue – que ce soit ou non dans un cadre d’apprentissage formel – et que leur mise en œuvre combine certaines capacités cognitives, conatives [NDLR relatives à l’effort], sociales ou émotionnelles. » Source : Les soft skills pour innover et transformer les organisations, collectif, Document de travail n°2022-02, France stratégie, mai 2022


Crédit photo : Canva, portraits tout droit réservés Wecare@work



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