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Vous vous posez des questions
pour ré-concilier maladie et travail ?

Faire un bilan de compétences après une maladie

Dernière mise à jour : 8 août


La maladie vous amène à questionner votre avenir professionnel ? Vous vous demandez peut-être « Suis-je vraiment à ma place ? », « Comment me renouveler dans mon travail ? » Vous avez peut-être envie de faire autre chose... mais quoi ? C'est le brouillard et vous avez besoin d’y voir plus clair.

Avez-vous déjà pensé au bilan de compétences ?


Quand on est confronté à un épisode de maladie ou à un accident, cela peut remettre en question son avenir professionnel.

Les envies ne sont plus forcément les mêmes, les besoins et les aspirations non plus. D’autant plus, qu’il faut souvent faire avec les aléas des conséquences de la maladie.

Différentes questions peuvent se poser : comment donner un nouvel élan à mon parcours professionnel ? Comment mettre plus de sens dans mon activité ? Qu’est-ce que je souhaiterais apprendre ou changer dans mon travail ?


Le bilan de compétences peut permettre d’y voir plus clair, de faire le point et aider à prendre la direction qui vous convient.


Marion est malade chronique. À une période de sa vie, elle a ressenti le besoin de s'interroger sur son parcours et sa vie professionnelle et a ressenti le besoin d’effectuer un bilan de compétences.

« Pour les personnes qui reviennent d’un arrêt maladie, le bilan leur permet d’autant plus de pouvoir se positionner, à nouveau dans un emploi, de découvrir leurs nouvelles compétences et de reprendre confiance en eux »

Désormais, devenue coach en transition professionnelle et consultante en bilan de compétences, partenaire Wecare@work, elle accompagne d’autres patients dans le cadre de bilans de compétences. Elle partage avec nous le déroulé de ces bilans.


Écouter cet article en version audio 🎧




Marion, peux-tu te présenter en quelques mots et nous parler de ton parcours ?


Je m’appelle Marion Massardier, j’accompagne les personnes de retour d’un arrêt maladie pour les aider à retrouver leur place dans la société, en passant notamment par leur maintien en emploi ou une reconversion professionnelle si nécessaire.


Je suis atteinte d’une maladie génétique, j’ai une RQTH – une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé –. J’ai moi-même réalisé un bilan de compétences au cours de ma vie professionnelle. J’avais dû démissionner suite à une reprise de travail en mi-temps thérapeutique qui s’était mal passée, je n’ai pas du tout été accompagnée à mon retour de poste. J’ai passé une période assez difficile en terme de confiance en moi… Je ne savais plus quel métier exercer, ni quel serait celui qui prendrait en compte mes contraintes de santé. J’ai perdu quelques années avant de réaliser un bilan de compétences qui m’a orientée vers le métier de coach et de consultante en accompagnement des transitions professionnelles.


En tant que patiente moi-même, mon approche est donc assez axée sur la maladie et l’impact qu’elle a sur vos vies et votre parcours professionnel. Ensemble, nous faisons en sorte de ressortir le meilleur de cette épreuve de la maladie.


Que va apporter ce bilan ? Est-ce qu’à la fin du bilan le participant repart avec son métier idéal ?


Alors pas forcément !

C’est le graal du bilan de compétences, on espère toujours qu’un métier bien défini soit identifié en fin d’accompagnement.

Cependant l’objectif premier est le développement de l’employabilité.


C’est quoi, l’employabilité ?


L’employabilité, c’est la capacité à obtenir un nouveau travail, à évoluer de façon autonome sur le marché du travail, à conserver un poste et à progresser tout au long de sa vie professionnelle.


C’est une qualité qu’il faut savoir exploiter et qui sera initiée avec le bilan de compétences !


Concrètement, peux-tu nous expliquer comment ça se passe ?


Le bilan s’articule autour de 3 axes : le bilan personnel, le bilan professionnel et le projet professionnel. Chaque étape a son importance.

Le bilan est réalisé sur 10 séances espacées de huit à quinze jours, et dure en moyenne trois à quatre mois, en sachant qu’une dernière séance est prévue 6 mois après la fin du bilan.


La première séance est une séance découverte, nous posons les bases du bilan et les conditions de réalisation.

L’accompagnement peut se faire en présentiel. Soit sur le lieu de travail si c’est plus facile en termes d’organisation et à condition d’être dans un espace confidentiel, ou bien dans un endroit neutre en dehors du cadre professionnel. La visioconférence est bien sûr possible.


Par quoi commence le bilan de compétences ?


Nous commençons toujours par le bilan personnel.


Nous faisons un point sur la santé, sur la place prise par la maladie et sur le parcours de vie. Nous revisitons le quotidien qui a été chamboulé par la maladie.

Ce questionnement va engendrer une prise de conscience, ou une prise de recul, sur la situation et va permettre au participant de se redécouvrir.


Qu’est-ce que permet cette prise de recul ?


Par le questionnement, la reformulation nous poussons les participants dans leurs retranchements, hors de leur zone de confort. Souvent on s’est habitué à une situation, à un emploi et pourtant ce dernier ne convient plus. L’idée est justement de pouvoir verbaliser ce qui plaît et ce qui ne plait plus.


Cette introspection va permettre d’identifier les moteurs et les motivations. Nous aidons les participants à rechercher leurs valeurs – les valeurs, c'est ce qui permet de tenir debout.


Nous analysons les besoins et nous identifions la meilleure façon d’y répondre.

Les besoins, qui ont pu évoluer avec l’épreuve de la maladie.


Enfin, nous identifions les soft skills. C’est la découverte des atouts, des forces déployées notamment au cours du parcours de soin, parce qu’effectivement nous pouvons sortir du positif de la maladie…


Le bilan personnel va donc permettre de mieux se connaître, de reprendre confiance en soi.


En général, les participants sont déjà plus alignés avec leurs aspirations à la fin de cette étape.



Dans ce bilan de compétences, on a donc un bilan personnel et un bilan professionnel.

En quoi consiste le bilan professionnel ?


Le bilan professionnel va permettre de revisiter le parcours professionnel. Nous allons en tirer le fil rouge. Chacune des expériences sera étudiée pour en ressortir les compétences, les savoir-faire, les talents, les facilités…


Les participants feront un point sur ce qu’ils aiment faire, ce qu’ils souhaitent continuer à faire. Après l’épreuve de la maladie, le sens que l’on souhaite donner à son travail a pu changer, les priorités ont pu changer...


C’est important de faire le point sur ce qui anime la personne, la motive professionnellement parlant, certaines tâches de l’ancien emploi ne pouvant plus être réalisées par exemple, du fait de la maladie.


On constitue un portfolio de l’ensemble des compétences. Celles acquises professionnellement et aussi celles acquises au cours de votre parcours de vie. Les fameuses soft skills étudiées au bilan personnel : intelligence émotionnelle, capacité d’adaptation, courage, endurance, gestion du stress… Toutes ces compétences sont recherchées et appréciées des recruteurs. Cette phase d’exploration est un shoot de confiance en soi, un moyen de voir l’épreuve de la maladie différemment.


Toutes les compétences acquises ces derniers temps et qui sont transférables dans le monde professionnel sont identifiées.


On pense à la compétence fighting cancer, sur Linkedin, initiée par Cancer@work, est-ce que ce type de compétences peut être mise en avant ?


Oui parfaitement ! Je vous invite à regarder la vidéo réalisée par Cancer@work que vous pouvez retrouver sur Youtube. Cette compétence fait référence à la combativité, la résilience, l’endurance…


Ce sont des compétences dont peuvent se féliciter chaque personne qui a combattu une maladie, que ce soit le cancer ou toute maladie chronique.

Il faut oser les mettre en avant.


Les bénéfices de ce bilan professionnel seront de valoriser l’épreuve de la maladie dans son CV, de ne pas avoir peur du trou blanc…



À la fin du parcours du bilan de compétences, tu parles du projet professionnel. En quoi cela consiste ?


Le projet professionnel est la concrétisation des 2 premières étapes.


Une fois qu’elle s’est reconnectée à elle-même, que l’on a fait le point sur ses compétences, la personne pourra se consacrer à son projet. Ce sera le moment de s’interroger sur ses ressources, les personnes qui sont ses moteurs, celles qui la portent, qui la motivent et lui donnent l’élan d’agir.


Il sera également temps d’explorer l’environnement de travail idéal, qui tiendra compte des contraintes liées à la maladie en prenant en compte notamment, la zone géographique et les contraintes financières. Ce sera l’occasion d’analyser ensemble le marché du travail et de réaliser des enquêtes métier. Le participant réalisera alors un tableau croisé dynamique avec toutes les informations récoltées.


Le but est que le projet professionnel soit « écologique », c'est-à-dire qu’il soit personnel et qu’il n’impacte que la personne qui réalise le bilan. « Écologique » dans le sens où il est neutre pour l’entourage, c’est, le participant, le seul maître de son projet.

À ce stade, la capacité d’employabilité du participant est actée puisqu’il saura mener son projet professionnel en totale autonomie. Il pourra alors élaborer une stratégie et rédiger un plan d’actions.


Le ou les métiers qui seront identifiés seront ceux correspondants point par point aux exigences, aux aspirations, aux valeurs et aux besoins du participant. Ils seront en totale adéquation avec sa réalité.


L’objectif étant que le projet professionnel prenne en compte les contraintes de traitement s’il y en a, les effets secondaires et bien sûr les nouvelles aspirations de vie du participant. Toutes ces étapes sont jalonnées d’exercices, d’outils et de tests qui seront réalisés en séance ou entre les séances.



Un bilan de compétences peut-il être réalisé lorsque la personne est en poste ? Quand on est en arrêt maladie ?


Oui bien sûr c’est possible. En arrêt maladie, obtenir l’autorisation du médecin qui a prescrit l’arrêt de travail et le transmettre à sa caisse primaire d’Assurance maladie, est nécessaire. En poste, on peut réaliser un bilan, soit pendant les horaires de travail si l’employeur est informé ou en dehors des horaires si l’employeur n’est pas informé.


Notre employeur est-il forcément informé de la réalisation d’un bilan ?


Pas forcément, si ce bilan est financé par votre compte formation et qu’il est réalisé en dehors de vos horaires de travail, il n’est pas obligatoire d’en informer l’employeur.


Quel est le tarif du bilan proposé par Wecare@work et peut-on obtenir des aides financières ?


Le bilan coûte 2400 € TTC. Son financement est possible par votre compte personnel de formation (CPF). L’employeur peut aussi financer le bilan. Pour les cas particuliers, nous proposons de se rapprocher de nos services pour rechercher la solution la plus adéquate à chaque situation.


Pourquoi choisit-on de faire un bilan de compétences ?


Tous les collaborateurs peuvent réaliser un bilan de compétences, qui leur apportera un nouvel éclairage ou une nouvelle vision sur leurs compétences, leur évolution de carrière.


Pour les personnes qui reviennent d’un arrêt maladie, le bilan leur permet d’autant plus de pouvoir se positionner, à nouveau dans un emploi, de découvrir les nouvelles compétences développées au cours de leur parcours de vie, de leur parcours de soins du fait de la maladie et de reprendre confiance en eux !



Merci Marion pour ton partage.



Vous avez des questions et souhaitez en savoir plus ou vous souhaitez commencer un accompagnement, contactez-nous à l’adresse alloalex@wecareatwork.com


Pour toutes vos questions, sachez qu’ALLO Alex est là pour vous aider ! Pour rappel, le service est joignable au 0800 400 310 du lundi au vendredi de 9h à 17h (appel gratuit)


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