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Vous vous posez des questions
pour ré-concilier maladie et travail ?

Travailler après une greffe – Le bénéfice d’une reconnaissance de travailleur handicapé (RQTH) 


La reconnaissance de qualité de travailleur handicapé (RQTH) doit encore faire face à des lieux communs et des méconnaissances sur le handicap. Que ce soit les personnes concernées qui n’en font pas la demande, l’entourage personnel, l’entourage professionnel, voire parfois l’entourage médical, tout le monde peut être concerné par des préjugés. Cela peut être dû à la méconnaissance de la situation de la personne qui peut être concernée. Rappelons que dans 80 % des cas, le handicap est invisible. Cela s’explique aussi en partie par l’ignorance de l’évolution possible d’une maladie et des séquelles qui en découlent potentiellement invalidantes. Or, quand on est ou que l’on a été malade, la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé peut apporter des solutions d’aménagement de poste de travail, permettre un maintien en emploi, et pallier ainsi les difficultés liées au poste de travail.


Pour comprendre l’utilité et les bénéfices que peuvent apporter cette démarche, il peut être important d’échanger, de se faire accompagner par des professionnels de santé, en ville et dans le contexte professionnel (service de prévention et de santé au travail, référent handicap ou QVCT, services sociaux…) Notre ligne ALLO Alex peut également vous accompagner dans votre démarche si vous le souhaitez.


Solène partage

« Au moment de ma greffe, en 2011, j’étais encore étudiante et j’ai pu bénéficier d’un aménagement [...] Par la suite, dans ma vie professionnelle je ne souhaitais pas être déclarée travailleuse handicapée mais j’ai finalement changé d’avis en 2019, lorsque j’ai déclaré mon premier cancer. [...]  Ma directrice de l’époque m’a conseillée d’aller voir le médecin du travail et nous avons mis en place une RQTH pour que mon poste puisse être aménagé.»

 Nous sommes heureux de vous partager son parcours.


Portrait de Solène réalisé par Juleye

Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre expérience de vie de la maladie en quelques mots ?


Je suis Solène, j’ai 28 ans et j’ai été greffée du cœur à l’âge de 15 ans, en 2011. Depuis, je vis normalement malgré le fait d’avoir développé 3 cancers ces 3 dernières années, dus à mon traitement immunosuppresseur. J’ai, aujourd’hui, repris des forces et me sens totalement en forme. Je suis chargée de communication pour un groupe de plusieurs entreprises et j’ai mon auto-entreprise dans la communication également. Je m’occupe de gérer tous les supports de publicité et de communication, les réseaux sociaux, etc. 


Comment avez-vous concilié votre santé, les traitements et vos études et puis désormais votre travail ? 


Au moment de ma greffe, en 2011, j’étais encore étudiante donc j’ai pu bénéficier d’un aménagement pour le passage des épreuves du bac. Il s’agissait d’une salle à part d’autres candidats, eux-mêmes avec un aménagement (de temps ou autre) pour ma part c’était juste si besoin. J’avais l’infirmerie à proximité et les WC également, sans limite.


Par la suite, dans ma vie professionnelle je ne souhaitais pas être déclarée travailleuse handicapée mais j’ai finalement changé d’avis en 2019, lorsque j’ai déclaré mon premier cancer. Au moment du diagnostic, je travaillais dans une grosse entreprise internationale, et j’avais à mes côtés une équipe formidable qui a été très compréhensive et présente. Ma directrice de l’époque m’a conseillée d’aller voir le médecin du travail et nous avons mis en place une RQTH pour que mon poste puisse être aménagé (le télétravail était impossible sans ce statut car j’étais apprentie). J’ai également pu avoir au sein de mon entreprise le soutien de l’infirmerie. Je pouvais aller me reposer si je ne me sentais pas bien les jours suivants ma reprise du travail ou mes hospitalisations par exemple. 


Aujourd’hui, le télétravail me facilite mon quotidien. Par contre, je dois m’absenter au moins une fois par mois (ou plusieurs fois parfois), donc il est nécessaire que je sois en arrêt de travail à ce moment-là, ce qui n’est pas forcément évident à gérer. J’ai la chance d’avoir une entreprise très conciliante et compréhensive, ce qui m’enlève beaucoup de stress. Je travaille à 100 % en 35 h en CDI et j’ai mon auto-entreprise en plus de mon contrat.


Qu’est-ce qui vous a aidée ?


Au cours de ma carrière, ce sont mes responsables qui m’ont beaucoup aidée, pour la mise en place de l’aménagement de mon poste. 


Actuellement j’ai 2 journées de télétravail par semaine sinon je suis sur site, c’est une mesure qui a été mise en place car mes missions me le permettent mais aussi par pour ma santé. La plupart de mes collègues sont en présentiel au vu de la nature de leurs missions. 


J’aurais aimé avoir de l’aide sur les arrêts de travail et être informée sur  la carence car aujourd’hui encore je dois me battre pour être bien indemnisée correctement. Parfois une carence est appliquée automatiquement et je dois donc faire des démarches pour qu’ils corrigent l’erreur et appliquent mon ALD. Cela arrive assez fréquemment. Si je ne fais pas attention, je suis pénalisée financièrement. 


Selon vous, comment peut-on améliorer l'accompagnement des personnes malades en entreprise et lors des études ?


En étant à leur écoute et en aménageant le poste. 


Si vous aviez 1 seul conseil ou bonne pratique à partager pour mieux concilier maladie et travail, lequel serait-ce ?


ll est important d’en parler au sein de l’entreprise avec son manager. Bien sûr, je ne dis pas de donner tous les détails, mais une certaine transparence permettra de trouver des solutions qui conviennent à chacun, tandis que le fait de ne pas du tout en parler pourrait créer des confusions ou des frustrations de chaque côté. 


Quels sont vos projets ?


Je suis pleine de projets, j’ai soif d'apprendre et j’adore travailler, c’est l’une des choses qui me motive et me fait retrouver la forme, donc j’ai hâte de pouvoir me développer encore plus professionnellement et voir quels projets l’avenir me réserve !



Merci Solène pour votre témoignage.



Vous êtes patient ? aidant ? manager ? professionnel des ressources humaines ? Vous aussi vous souhaitez témoigner de votre expérience de la maladie au travail, contactez-nous à l’adresse alloalex@wecareatwork.com.

Pour toutes vos questions, sachez qu’ALLO Alex est là pour vous aider ! Pour rappel, le service est joignable au 0800 400 310 du lundi au vendredi de 9h à 17h (appel gratuit).



 

Pour en savoir plus :


– Fédération française de cardiologie : « Greffe cardiaque : un retour à la vie », 11 août 2021 [consulté le 8 janvier 2025].


Crédit photo : Juleye

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