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pour ré-concilier maladie et travail ?

Mieux vivre avec les conséquences de la maladie 3/3 – Zoom sur… la mémoire

Dernière mise à jour : 15 mars 2022


Les maladies chroniques ou les traitements médicamenteux lourds peuvent parfois engendrer des conséquences invisibles, qui impactent la vie professionnelle des personnes. Après la fatigue, la concentration, cette semaine : zoom sur… les troubles de la mémoire. Comment les gérer au quotidien ? Comment se faire accompagner ?


De quoi parle-t-on ?


Parfois, vous avez des difficultés à trouver vos mots, vous pouvez perdre le fil d’une conversation… Votre mémoire immédiate vous joue des tours ou vous oubliez des actions, des faits ou événements sur le plus long terme… ou avez du mal à vous rappeler des détails d’une conversation ou d’une réunion.

Les troubles de la mémoire peuvent venir compliquer votre reprise du travail. On parle notamment de chemobrain « cerveau chimio » ou chemofog « brouillard de la chimio » dans le cadre de troubles survenus à la suite de traitements de chimiothérapies, mais pas seulement. On en parle également lors de tumeurs cérébrales. Ces troubles peuvent aussi affecter les personnes qui ont des maladies neurologiques. Qu’elles soient directes (dues à la pathologie) ou indirectes (dues à l’asthénie ou aux traitements) cela peut créer une situation de handicap au travail. Comme pour les troubles de l’attention, de la concentration ou la fatigue, c’est important de pouvoir en parler avec vos médecins et de sensibiliser votre entourage professionnel à ces différents troubles, qui peuvent vous gêner dans l’accomplissement de vos missions au quotidien et entraîner une certaine fatigue. Une fois identifiés, comment gère-t-on ces troubles ?


Comment y faire face ?

Les conséquences et la durée des troubles de la mémoire suite à un traitement varient d’une personne à l’autre. En cas de troubles cognitifs, on peut réaliser une évaluation cognitive, auprès d’un neuropsychologue ou d’un orthophoniste, cela permet de faire un bilan sur ses difficultés et de trouver des moyens sur-mesure pour y remédier. OnCOGITE, une association créée à par la neuropsychologue Véronique Gérat Muller met par exemple à disposition de ses adhérents des ateliers de remédiation cognitive pour stimuler la mémoire et l’activité neuronale.

Des aménagements spécifiques sont possibles. Afin de préparer votre reprise du travail, vous pouvez évoquer vos difficultés lors de la visite de pré-reprise avec la médecine du travail. Par exemple, le temps partiel thérapeutique est une solution à envisager pour une reprise progressive. Enfin, la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) permet la reconnaissance de vos troubles et leur prise en compte dans l’environnement professionnel.

« J’ai des pertes de mémoire que je n’avais pas avant. J’ai fait une demande de reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) car les troubles de la concentration et de la mémoire – qui viennent s’ajouter à des douleurs musculaires chroniques – ont des conséquences sur ma situation professionnelle » nous confie Frédérique, conceptrice en digital learning.

On peut aussi discuter avec son employeur, son équipe et/ou le médecin du travail pour les sensibiliser et les aider à mieux comprendre les difficultés réelles rencontrées, même si elles sont invisibles, évoquer avec eux les situations difficiles et les solutions (temps de réunion plus court, pauses régulières, support visuel et•ou écrit, post-it, prises de notes, rappels/sonneries sur le téléphone, rappels de la part des collègues…)

Quelques trucs et astuces partagés par des pairs

1/ Faire des pauses régulièrement

2/ Diminuer les causes de stress.

3/ Multiplier toutes sortes de mémoires externes : la prise de notes, les outils de support à l’organisation, les alarmes électroniques… cela renforce son organisation et sa manière d’ordonner ses affaires en se créant des points de repères.

« Je note tout dans l’agenda de mon téléphone avec des rappels pour ne rien oublier » partage Marlène, assistante communication, atteinte du syndrome de Li-Fraumeni (1)
« Je note tout sur des post-it ou dans un carnet. Et j’essaye de faire en sorte de pallier mes moments d’absence. » explique Patrick, conseiller clientèle pour un grand groupe bancaire, atteint de neurolupus (2)

4/ La relaxation, la cohérence cardiaque ou la respiration abdominale peuvent aider à réduire le stress. On peut retrouver ce type d’exercices dans la pratique du yoga, de la méditation ou de la sophrologie.

« Je perds mes mots. Pour y remédier, je prends le temps. J’essaie de faire ce que je peux pour composer avec ma fatigue. Je me repose, sans forcément m’arrêter. Je prends des pauses. Quand je perds mes mots, je respire et je me calme, pour bien me concentrer à nouveau » témoigne Sarah, accompagnatrice d’élève en situation de handicap (AESH), atteinte du syndrome de Gougerot Sjogren (3).

Un accompagnement sur le long terme

Quand on a des troubles de la mémoire on peut se faire aider par les professionnels de la santé et de l’accompagnement : médecin traitant, neurologue, neuropsychologue, orthophoniste, ergothérapeute, ergonome, coach, services proposés par la mutuelle, soins de support… L’organisme de santé au travail (médecin, infirmier, psychologue…) et les équipes de l’entreprise (ressources humaines, mission handicap, managers….) sont là pour trouver des solutions adaptées dans votre environnement professionnel.

Des rendez-vous et un suivi régulier permettent d’anticiper afin de ne pas surcompenser et créer une fatigue additionnelle. Gérer ses pertes de mémoire n’est pas évident, mais en analysant la situation et en se faisant accompagner, au sein de l’entreprise et en dehors, il est possible de prendre en compte ces difficultés.

Un grand MERCI à Marlène, Patrick, Frédérique et Sarah qui ont accepté de témoigner et de partager leurs expériences !



Pour toutes vos questions, sachez qu’ALLO Alex est là pour vous aider ! Pour rappel, le service est joignable au 0800 400 310 du lundi au vendredi de 9h à 17h (appel gratuit)

Concilier maladie et travail au sein de votre entreprise est possible. Wecare@work, forte de son expertise dans l’accompagnement du retour au travail, propose un certain nombre de services en ligne (coaching et accompagnement psychologique compris) pour les entreprises et les collaborateurs. Nous proposons également un bilan de compétences et un accompagnement à l’entrepreneuriat pour les particuliers. Chaque jour nous accompagnons des salariés et des entreprises sur le sujet de la maladie au travail, et nous pouvons vous accompagner à votre tour et vous proposer des solutions adaptées à votre entreprise. Si vous souhaitez en parler, c’est simple comme bonjour@wecareatwork.com


 

(1) Le syndrome de Li-Fraumeni : Le syndrome de Li-Fraumeni (LFS) est un syndrome rare de prédisposition au cancer caractérisé par l’apparition précoce de plusieurs cancers primitifs tels que le cancer du sein, les sarcomes osseux et des tissus mous, la tumeur cérébrale et le corticosurrénalome. (Source : orpha.net)


(2) Le neurolupus : le lupus est un dérèglement du système immunitaire dont les manifestations peuvent être très variées : éruptions cutanées, douleurs articulaires, fatigue, insuffisance rénale… Le neurolupus est caractérisé par des atteintes neurologiques qui provoquent entre autres des hallucinations et des dépressions. Il est possible de traiter les symptômes par traitement médicamenteux pour stabiliser la maladie et cela nécessite un suivi médical régulier. (Source : allodocteurs.fr)

Pour plus d’informations médicales, retrouvez la boîte à outils Mapatho sur le lupus.


(3) Le syndrome de Gougerot-Sjögren (SGS) est une maladie auto-immune chronique caractérisée par la survenue d’une sécheresse des muqueuses, en particulier oculaire et buccale ; néanmoins, il s’agit d’une maladie systémique, qui peut toucher plusieurs organes. (Source : Fai2r) Retrouvez notre interview de Maïlys, qui est elle aussi atteinte de ce syndrome.


Crédit photo : Canva


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